« L’apprentissage présente un double intérêt : côté apprentis, acquérir une expérience professionnelle et un diplôme et, côté employeurs, accompagner le jeune à développer des compétences utiles pour le métier qu’il occupe », explique Jean-Christophe Boulanger, chargé de mission alternance à Uniformation. Mais, dans les secteurs du Sport, de l’Animation, du Tourisme social et familial et des Acteurs du lien social et familial, de nombreuses structures ne sont pas assujetties à la taxe d’apprentissage et hésitent à embaucher un apprenti puisqu’il leur faut alors s’acquitter des frais pédagogiques. Or ces frais représentent 7 000 euros en moyenne par an et par apprenti, auxquels s’ajoutent les rémunérations.
Pour lever ce frein, Uniformation et les branches concernées ont donc reconduit leurs partenariats avec deux fédérations de CFA : celle du sport, de l’animation et du tourisme, et celle des professions sanitaires et sociales. Les termes de ces accords prévoient, qu’à la demande des branches, Uniformation verse une subvention aux CFA, prélevée sur les fonds de professionnalisation. Cette dernière permet un affranchissement d’au moins 75 % des frais pédagogiques supportés par les employeurs. Seuls sont concernés ici les apprentis préparant un diplôme d’État d’Auxiliaire de puériculture ou d’Éducateurs de jeunes enfants dans la branche des Acteurs du lien social et familial, et les diplômes d’État de la Jeunesse et des Sports pour les adhérents des branches du Sport, de l’Animation ou du Tourisme social et familial.
Les structures accueillantes pourront en outre solliciter des subventions complémentaires des conseils régionaux, voire du Centre national pour le développement du Sport (CNDS) pour les associations sportives. À titre d’exemple, les structures adhérentes à ALISFA des Hauts-de-France qui embauchent un apprenti préparant un diplôme d’État d’Éducateur de jeunes enfants au sein du CFA ADAMSS ne se voient pas facturer les frais de formation et bénéficient d’une aide à l’embauche de 3 000 euros (pour les structures de moins de 11 salariés) par le conseil régional.
« Pourquoi ces diplômes ? Parce qu’ils sont utiles pour couvrir les besoins de main-d’œuvre de ces branches », explique encore Jean-Christophe Boulanger. « En 2016, rappelle-t-il, ce ne sont pas moins de 2 400 apprentis (dont plus de 2 100 dans le secteur sportif) qui ont été embauchés, notamment grâce à ces partenariats. »
En 2016, un partenariat similaire entre l’organisation patronale de la Mutualité (UGEM), le CFA Codis (groupe IGS) et Uniformation a permis de mettre en place une formation en apprentissage spécifique à la branche, incluant la connaissance de l’environnement mutualiste. Le CFA Codis a ainsi accueilli sa première promotion d’apprentis préparant le titre professionnel de « Responsable du développement commercial et marketing, spécialisation Mutualité » (Niveau 2/Bac +3). Une nouvelle promotion a démarré début septembre.