Créé dans le cadre de l’avant-dernière réforme de la formation de 2014 qui a également donné naissance au Compte personnel de formation (CPF), le Conseil en évolution professionnelle (CEP) reste aujourd’hui méconnu. Or, de fait, la nécessité d’accompagner les transitions professionnelles a été placée au centre du plan de relance de l’économie pour accompagner les employeurs et leurs salariés qui doivent faire face à une nouvelle donne, avec des métiers fragilisés et d’autres en recherche de compétences pour répondre aux besoins de développement de leur activité.
Booster son avenir professionnel avec le CEP
Au regard des conséquences de la crise sanitaire sur le marché du travail qui pourraient se traduire par une augmentation des reconversions et des mobilités, le Conseil en évolution professionnelle apparaît comme essentiel.
Service gratuit
Le CEP est une offre de services gratuite accessible à chaque actif qui peut en bénéficier sans être tenu d’en informer son employeur. Pour les personnes s’interrogeant sur leurs perspectives d’évolution professionnelle ou souhaitant faire mûrir une réflexion déjà avancée en la matière, le CEP se décline sur deux niveaux de prestation.
Le premier propose un accueil individualisé qui permet de procéder à une analyse de sa situation pour, le cas échéant, affiner son projet et s’orienter vers des acteurs susceptibles de contribuer à sa bonne réalisation. Le second niveau de service donne lieu à un accompagnement personnalisé visant à définir un plan d’action précisant les dispositifs et prestations à mobiliser, le plan de financement et le calendrier prévisionnel de mise en œuvre du projet.
Actifs en emploi
Initialement, à partir du 1er janvier 2015, le CEP était délivré par cinq réseaux d’opérateurs censés s’adresser indistinctement à l’ensemble des bénéficiaires. Il s’agissait de Pôle emploi, de l’Apec, des Missions locales, des Cap emploi, ainsi que des FONGECIF et des OPACIF (Uniformation était un Opacif et assurait alors ce service. Ce n’est plus le cas aujourd’hui) également chargés de gérer la mise en œuvre des Congés individuels de formation remplacés, depuis le 1er janvier 2020, par les projets de transition professionnelle déployés dans le cadre du CPF.
Portée par la loi « Avenir professionnel » du 5 septembre 2018, la dernière réforme de la formation a rebattu les cartes en réservant la prise en charge des candidats au CEP en situation de recherche d’emploi aux quatre premiers réseaux d’organismes. Désormais, les actifs en emploi, c’est-à-dire les salariés, mais aussi les travailleurs indépendants, peuvent s’adresser à de nouveaux opérateurs sélectionnés via des appels d’offres lancés par France compétences, l’établissement public assurant la régulation et le financement du système de formation professionnelle. Au passage, le CEP a été doté d’un financement dédié, ce qui n’était pas le cas précédemment.
18 régions
Finalement, trois principaux prestataires pilotant le plus souvent des consortiums rassemblant plusieurs acteurs ont été retenus par France compétences à l’automne 2019 pour délivrer le CEP, chacun opérant à l’échelle d’une région :
- Auvergne-Rhône-Alpes : CIBC Auvergne-Rhône-Alpes ;
- Bourgogne-Franche-Comté : CIBC Bourgogne sud ;
- Bretagne : Catalys Conseil ;
- Centre-Val-de-Loire : Tingari ;
- Corse : Anthéa RH ;
- Grand Est : CCI formation 54 ;
- Hauts-de-France : Tingari ;
- Île-de-France : Tingari ;
- Normandie : Catalys Conseil ;
- Nouvelle-Aquitaine : CIBC Gironde ;
- Occitanie : CIBC du Tarn ;
- Paca : CIBC Alpes Provence ;
- Pays-de-la-Loire : Catalys Conseil ;
- Guadeloupe : CIBC ;
- Guyane : Activité Conseil – BGE
- La Réunion : Retravailler EGP
- Martinique : Aksis ;
- Mayotte : Apifpam (CIBC Mayotte).
Pour aller plus loin : la semaine de l’évolution professionnelle (https://www.semaine-evolution-professionnelle.fr/#programme)