Former sur le lieu de travail un alternant permet ainsi de sécuriser la transmission des compétences stratégiques qui sont spécifiques à la structure d’emploi. L’immersion de l’alternant dans le quotidien de l’association ou de l’entreprise va lui permettre d’acquérir progressivement la maîtrise des tâches essentielles au bon fonctionnement de l’activité. Et parfois, de participer à une forme de pérennité de la structure, qu’il s’agisse d’assurer ponctuellement des remplacements en cas d’absences souvent pénalisantes dans les entités à faible effectif, voire d’en reprendre la direction en cas de départ du dirigeant.
Pourquoi recruter en alternance ?
Outre les avantages financiers que procurent les embauches de salariés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation , le recrutement en alternance répond à plusieurs logiques pouvant potentiellement se cumuler et améliorer le fonctionnement de la structure d’accueil. En premier lieu, intégrer un apprenti ou un collaborateur en contrat de professionnalisation permet d’assurer, au plus près des besoins de l’employeur, une transmission de différentes compétences, qu’elles renvoient à des savoir-faire ou à des savoir-être.
Transmission de compétences clés…
… et de valeurs culturelles
Autre élément d’importance même s’il peut être malheureusement négligé dans un premier temps, l’accueil d’un alternant est aussi un des meilleurs moyens de transmettre finement les valeurs qui fondent l’identité de la structure. Là encore, cette culture, liée à une philosophie d’approche et de perception particulière à la mission à accomplir, ne peut se faire que dans la durée dans le cadre d’un échange permanent, aux côtés des autres salariés ou bénévoles plus expérimentés . Dans tous les cas, recruter en alternance se révèle un atout décisif pour détecter les potentiels, repérer les personnalités idoines et, in fine, sécuriser d’éventuelles décisions de recrutement au terme du contrat de formation.
Valorisation des tuteurs
La réussite de cette opération est toutefois conditionnée par la qualité de l’accompagnement offert au titulaire du contrat d’alternance. Pour cela, le rôle du maître d’apprentissage ou du tuteur désigné par l’employeur est évidemment essentiel. C’est aussi l’occasion de valoriser, le cas échéant de responsabiliser et de professionnaliser, ces « encadrants » qui pourront trouver dans ce rôle exigeant un ressort de motivation.
L’Opco de la Cohésion sociale propose à cet effet un guide du tutorat gratuitement disponible sur son site internet. Cet outil détaille les caractéristiques de cette mission ainsi que les financements pris en charge par votre opérateur de compétences pour former tuteurs et maîtres d’apprentissage, ou pour aider la structure d’emploi à se doter de ce type de fonction. De même, l’Opco de la Cohésion sociale a réalisé un guide du recrutement identifiant toutes les étapes de la démarche, quel que soit le statut du salarié embauché.
Enfin, et ce point n’est pas anodin, il ne faut jamais oublier qu’accueillir un alternant participe de l’effort national de formation, et permet aux employeurs de réaliser à peu de frais un engagement sociétal profitant bien souvent à des personnes peu ou pas qualifiées.